HELYETT, maison de cycles très ancienne qui apparaît en compétition en 1934.
Réplique du vélo de Jacques ANQUETIL.
Pendant deux années en 1956 et 1957, les coureurs sont dirigés par Paul Wiegant. Le maillot est toujours vert à bandes blanches.
Jacques ANQUETIL à porté les couleurs d'Helyett.
Né le: 8 janvier 1934 à Mont-Saint-Aighan (Seine-Maritime) et décédé le 18 novembre 1987. Rouleur. Professionnel de 1954 à 1969.
Comptant parmi les plus grands coureurs de tous les temps, "Maître Jacques" peut se vanter d'être reconnu comme le meilleur chronoman qui ait jamais existé. Du jour ou, jeune individuel de 19 ans, il est appelé par Charles Pélissier et Gaston Bénac pour participer au Grand Prix des Nations-140 km contre-la-montre-et qu'il gagne avec 6' d'avance, il fait main basse sur tous les défis contre le temps, affrontant dans ses épreuves les adversaires les plus qualifiés et les plus coriaces. S'il remporte seulement 68 courses contre-la-montre, c'est parce qu'il s'autorise souvent quelques distractions et qu'il veut également éviter de gonfler son palmarès avec ses épreuves spécialisées.
Il est évident que cette extraordinaire puissance, gérée avec sagesse, mais sans parcimonie, est à l'origine de beaucoup de ses 26 victoires dans les courses par étapes: 5 Tours de France, 2 Giro, 1 Vuelta, 5 Paris-Nice, 2 Critérium du Dauphiné, 2 Quatre-jours de Dunkerque, 1 Tour de Sardaigne, 1 Tour de Catalogne, 1 Tour du Pays Basque et le Grand Prix Morvan. C'est justement cette spécialisation qui l'empêche de chercher des victoires dans les classiques en ligne; ainsi seules ressortent de son palmarès Gand-Wevelgem, Liège-Bastogne-Liège et Bordeaux-Paris. Il faut tout de même rappeler de quelle façon extraordinaire il remporte Bordeaux-Paris, qui compte parmi les plus formidables exploits de "Jacquot": il gagne haut la main 24 heures seulement après avoir remporté la dure épreuve du Dauphiné, à l'autre bout de la France.
"L' enfant prodige" de Normandie a le mérite d'avoir oser défier Coppi, en s'attaquant en 1955 au record de l' heure du grand champion italien. il échoue à la première tentative mais, l' année suivante, il prend sa revanche et devient recordman de l' heure avec 46,159 km. A la fin de sa carrière, après le succès de Baldini et Rivière, il relève à nouveau le défi et parvient à couvreir 47,493 km, mais sans obtenir l'homologation parce qu'il ne c'est pas présenté au contrôle anti-doping. Il reste toute sa vie, en effet, réfractaire à ce genre de contrainte et défendra toujours ouvertement son point de vue.
Il aurait mérité, au moins, un maillot arc-en-ciel: il n'est que 2ème en 66, derrière Altig (il a été 5ème en 54 à Solingen). Son grand rival, en France, est Poulidor, à qui il a infligé de cruelles défaites. A la fin de sa carrière, il collabore à des journaux sportifs et assume avec conscience la charge de Conseiller Technique de l'Equipe de France au Championnat du Monde. Le cancer a sans pitié mis fin à ce vie mouvementée et anti-conformite mais n'a pas effacé le souvenir extraordinaire qu'il laisse chez la plupart d'entre nous.
Vélo HELYETT restauré:
Cadre et fourche en tubes Reynolds 531. Guidon Pivo, guidoline tissu Tressostar, bouchons liège. Jeu de direction Stronglight. Frein Mafac "Dural Forgé". Selle cuir Brooks, tige acier Idéale. Dérailleurs Simplex. Pédalier Stronglight, couronnes compétition T.A. Pédales Lyotard, cale-pieds Christophe Spécial et courroies Lapize. Roues à boyaux, jantes Mavic à l' arrière et AVA à l'avant, moyeux et blocages rapides Simplex. Boyaux Hutchinson. Roue-libre Cyclo 5 vitesses. Chaîne Brampton. Porte bidon Vit' Do. Bidon plastique Chicorée Leroux.
Poids du vélo : 10,150 kg.
Voiturette Helyett-Leroux (collection privée Pascal F.)
Voiture ASPRO TDF:1957-58-59.